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Les Myrtilles de Nathalie 

C’est une journée de fin d’été. Nathalie qui vit avec son père dans un village de montagne, s’apprête à partir cueillir des myrtilles dans la forêt. Elle s’y rend avec son copain Nicolas. Mais son père le lui interdit : « Il y rôde un loup ! » lui dit-il. Nathalie rit , résiste puis s’enfuit et rejoint Nicolas.

Le père découvre bientôt la fugue de sa fille. Grâce à l’aide de Mme Bourgeat, la vieille nourrice de Nathalie, il apprend que celle-ci a rendez-vous à Rocher-Rouge. Il part à sa recherche mais à peine s’est-il engagé dans la forêt que celle-ci devient enchantée. Tandis qu’éclate l’orage, un loup bleu qui porte la foudre en lui surgit et entraine le père au cœur des ténèbres. C’est au tour de Nathalie de partir à sa recherche. Mais le retrouvera-t-elle ?

Les Myrtilles de Nathalie aborde à travers le conflit père fille le moment délicat du passage de l’enfance à la pré-adolescence. Nathalie grandit. Elle réclame plus d’autonomie. La relation qu’elle entretient avec son père se transforme. Mais celui-ci ne voit en elle que la petite fille qu’elle a été.

Il y est d’autant plus attaché que, la mère de Nathalie étant morte, il vit seul avec sa fille. De plus, il est atteint d’une maladie des yeux qui semble le conduire vers la cécité. Cette éventualité redouble son anxiété.

C’est donc une double éducation sentimentale qui se déroule sous les yeux du spectateur. Celle de Nathalie qui découvre l’amitié de Nicolas et l’attachement de son père. Celle du père qui doit accepter de voir disparaître ce qui l’a relié à son enfant et inventer un nouvel équilibre de vie. Comme pour témoigner que l’essentielle difficulté lui est réservée, c’est lui qui est conduit à affronter le loup et les ténèbres qu’il symbolise.

Texte et mise en scène : Fernand Garnier

Avec : Gaëlle Chichignoud, Jean-Cyril Vadi

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